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Notre projet pour l'avenir de l'agriculture francilienne

A la Confédération paysanne Île-de-France, nous sommes animés par la volonté d'installer des paysannes et des paysans nombreux dans des campagnes vivantes, des fermes productives à taille humaine qui assurent un véritable revenu aux exploitants et exploitantes.

Nous souhaitons également donner accès aux franciliens et franciliennes à des produits sains et éthiques, socialement comme environnementalement, à un prix juste et à la portée de toutes et tous.

Voici donc nos propositions pour l'avenir de l'agriculture dans notre région :

Sécuriser le revenu des paysannes et des paysans

Pour nous, ce sont avant tout les stratégies de diversification, dans la production, la transformation et la commercialisation qui permettent aux paysannes et paysans de sécuriser leur revenu. Développées par et sur les fermes, elles permettent la création de forte valeur-ajoutée qui sécurise un revenu et accroît la résilience de nos systèmes.

La notion de résilience est particulièrement parlante en cette année 2024, ô combien difficile en termes de conditions de culture. Un exemple: les fermes en grandes cultures qui ont développé un atelier de transformation (fournil, huilerie, cultures spécifiques) parviennent à maintenir un chiffre d'affaire satisfaisant, malgré la drastique baisse de production. De même, la vente directe diversifiée (marchés de plein vents, vente directe à la ferme, AMAP…), en maraîchage et arboriculture,a permis d'ajuster les ventes aux productions qui ont réussi cette année. Nos fermes s'adaptent ainsi à un avenir où les aléas climatiques seront de plus en plus rudes.

Développer la souveraineté alimentaire francilienne

En 2020, la crise du covid a mis en lumière la faible autonomie alimentaire de notre région. Les fermes d'Île-de-France ne produisent ainsi que 0,5 % des fruits produits en France métropolitaine, alors que les franciliennes et franciliens consomment environ 1/5e de la consommation nationale de fruits, frais et et transformés [chiffres agreste-mai 2024].

La diversification et la ré-orientation des productions vers les besoins alimentaires du territoire sont cruciales. Veut-on majoritairement d'une agriculture d'exportation, en concurrence sur les marchés mondiaux et soumise aux cours financiers, ou d'une agriculture qui répond en premier lieu aux besoins de son territoire et rémunère les producteurs et productrices ? Certes, il y a de la place pour toutes les agricultures mais à condition que l'agriculture de firme ne prenne pas toute la place !

Accompagner la demande en produits locaux et de qualité

La demande en produits locaux et de qualité est plus forte qu'ailleurs dans notre région, bassin de consommation de près de 19 % de la population française. Cette demande peut encore massivement augmenter si elle est encouragée par des politiques publiques actives en faveur de l'accès à l'alimentation (exemple de la Sécurité Sociale de l'Alimentation) et par des campagnes de sensibilisation aux enjeux agricoles et alimentaires qui devraient être promues par les élu.e.s en région.

Faciliter l'accès au foncier

Pour installer des paysannes et paysans nombreux, condition nécessaire pour répondre à la demande alimentaire du territoire, il faut donner accès au foncier et lutter contre l'accaparement des terres.

Le besoin urgent de renouvellement des générations en agriculture est colossal. Malgré cela, le nombre de fermes et de paysannes et paysans a chuté en Île-de-France, avec une nouvelle perte de 600 fermes entre 2010 et 2020, ce qui correspond à une baisse de 12%. Nous ne pouvons que déplorer le refus de la région Île-de-France d'accorder l'aide à l'installation aux jeunes agriculteurs (AIJA) à celles et ceux qui ont plus de 40 ans. Devant l'urgence du renouvellement en agriculture, il faut accompagner tous les candidats et candidates à l'installation, quel que soit leur âge.

De même, nous alertons sur les dérives de la production d'énergies "agricoles" et sur la politique proactive de la région. Ces nouveaux marchés que sont la méthanisation et l'agrivoltaïsme ont des effets pervers sur le renchérissement du foncier notamment. Les investissements pour ces installations sont tels que se pose la question, à l'avenir, de la transmissibilité des fermes. Les sociétés d'énergie seront-elles bientôt les seules à pouvoir assumer les rachats ?

A la Confédération paysanne, nous refusons que la concentration et l'accaparement du foncier aboutissent à la désertification de nos campagnes et donc à la détérioration des services et de notre vie quotidienne en milieu rural.

Retrouvez tous nos vidéos thématiques sur la chaine YouTube de la Confédération paysanne Île-de-France : lien

Les propositions de la Confédération paysanne :

NOUS CONTACTER Confédération Paysanne d'Île de France

Pour toute information: idf@confederationpaysanne.fr / 06 50 47 74 63